samedi 28 novembre 2009

Je vis trop peu, mais trop fort

Ce matin j'aurais voulu me fondre
Glisser sur la paroi des murs
Me souder à eux
Disparaître dans l'environnement
Me joindre, m'agglomérer
Ne faire qu'un

Vous m'auriez sentie sous vos pas
Trottoir ondulant
Vous m'auriez sentie vibrer
Votre plancher, vos murs, votre toit

Se diperser, se disséminer
Éclater en mille fragments et retomber doucement comme de la poussière
Recouvrir tout

Je marche, je crache, je pollue l'air
Je ne sais plus qui je suis.
L'ai-je déjà su?

Le Québec me porte
Fille, femme, fleurs
Homme loup, enfant-père
Je voudrais vous toucher. Percer votre carapace de marbre. Toucher le sanglant, le palpitant
Le vivant vorace

Les mots s'emploient
Me triturent d'évocations surdimensionnées
Je vis trop peu
mais trop fort
Si au moins je pouvais vivre à l'extérieur de moi-même
Sortir de mon MOI bouillonnant, qui me consumme de l'intérieur
Pour aller vers le vrai vers le concret vers VOUS

Parce que vu du ciel ma vie de miniature paraît si
si
si
si
Rien
Et pourtant putain
Une chose simple pour vous
Prend des dimensions énormes pour moi
Se gonfle, se dilate, se contracte, se tranforme, mute
Jusqu'à plus pouvoir respirer
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
Du miniature à l'IMMENSE dans ma boîte cranienne

Je vis trop peu, mais trop fort

5 commentaires:

  1. Ne vaut-il pas mieux vivre fort et en même temps peu ?
    Entre le mythe d'Icare où ses ailes se consumment et la vie longue d'une tortue, je péfère me situé plus près d'Icare que de la tortue.

    D'un autre côté, tout dépend du point de vue et du moment présent. Quand tu es heureux, tu aimerais que cela continue. Et inversément.

    Est-ce sortir de soi-même est une solution ? Est-ce que se voir tel que l'on est vraiment, n'est-il pas dangeureux ?

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  2. Entre Icare et la tortue, j'aimerais pouvoir choisir. Vraiment.

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  3. Il existe un entre deux pourtant ; )

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  4. Je vis trop peu, mais trop fort.
    Voilà comment il faut vivre.
    Vivre trop, sans faire de bruit, est d'une tristesse immense.

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  5. Je crois qu'il faut viser l'équilibre. Entre l'intensité intérieure et extérieure. L'homéostasie: Ô difficile combat... Parole de Gourou!(Olala barb se prend pas pour n'importe qui)La tortue n'avance pas vite, mais qui sait ce qui se passe dans ça tête? Peut-être que la caresse du vent fait vibrer en elle des émotions intenses... Tandis que le lièvre, lui, coure trop vite pour s'attarder aux visages, aux sourires... Gourou et quétaine en plus... N'importe quoi.

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