dimanche 28 février 2010

Ça fait 100!

100 messages!
Beurslac c'est bon pareil!

lundi 22 février 2010

L'Histoire de Bobby

Il y avait un gars qui s'appelait Bobby Swartz. Bobby était né dans le bas de la ville et, je vous dis, plus bas que ça c'est quasiment impossible. En fait sa mère avait mis bat dans les sousbassements de la métropole. Plus exactement entre les stations Viau et Assomption. Couchée dans le wagon les deux jambes bien écartées Henriette avait évoqué tous les Saints noms de l'Archevêché. Maudit Tabarnack! Mais pas de Saint Sacrement pour le petit Bobby tout bleu. On lui avait coupé le cordon station Honoré-Beaugrand. La mère et le fils avait pris le taxi, pas de brancard ni d'infirmière pour eux. Pas besoin d'ailleurs, à les entendre gueuler, Un braillement pour un sacre, ils ne pouvaient pas être plus en vie que ça. Le papa de Bobby était de l'autre côté de la frontière, un new-yorkais en fait. Un grand mince qui marchait en louvoyant, le hoquet en plus. Pas étonnant, à voir son air constamment ahuri, qu'il ait choisi Henriette. Faut dire qu'elle avait de gros seins et une bouche cerise. Les premières fois ils n'avaient pas beaucoup parlé, c'est normal à mon avis, vu qu'ils ne parlaient pas la même langue. Lui aimait surtout la regarder passer l'aspirateur sous les lits. Elle aimait surtout le voir rougir. C'était dans la cage d'escalier de l'hôtel que Bobby avait pris place dans le ventre de sa maman. Un panier de linge renversé entre le 6ème et le 7ème étage. Reboutonnant son uniforme couleur saumon, Henriette n'avait pas compris ce que Youri, bredouillant un français approximatif, lui avait dit avant de regagner sa chambre, puis son pays. Trois ans plus tard, donc, elle l'attendait toujours le regard tourné au sud.

lundi 15 février 2010

Absurdité (ceci n'est pas un exercice)

Yvon, déserteur de son île, était palefrenier au monastère des frères Jacquot. Ce joyeux lieu de prières et de sanctifications était situé sur un joli mont quelque part en France (À noter que le lieu exact de l'histoire ne sera jamais révélé. Les frères Jacquot ne tenant pas à être envahi par des fouineurs venus d'Outre-Atlantique et sachant peu parler le français. Ils sont déjà fort occupés à faire l'éducation de ce boso d'Yvon. Merci). Donc, toujours est-il, qu'Yvon se sentait bien seul là-haut. Le cadet Jacquot lui parlait sans cesse du Christ Roi et lui disait qu'avec lui il n'était jamais seul. Dieu était dans son coeur. Yvon, torse nu dans l'écurie, se tâtait souvent la poitrine pour toucher Dieu, mais il n'eut jamais de réponse. Jacquot l'aînée lui disait qu'il était mal vu de s'exposer ainsi devant des chevaux et que, s'il voulait réellement connecter avec l'amour divin ce serait par la prière. Yvon se mit alors à prier. Frénétiquement. Si bien que les frères Jacquot pensèrent lui coudre une soutane en sac de jute. Malheureusement les sacs de jute étaient fort précieux en ces temps de récolte...Où allait on entreposer le grain sinon? Heureusement le frère cadet, qui se réveilla tout en sueur en plein milieu de la nuit, fit un rêve très catholique (c'est à dire qu'il rêva d'une forêt où gambadaient gaiement hommes vertueux et animaux sifflotant des cantiques) et décida, suite aux révélations ainsi faites, de raccourcir sa tunique ainsi que celle de son frère pour en faire une toute neuve à Yvon! Ô félicité! Yvon était si heureux qu'il jura de ne plus jamais chercher Dieu dans l'écurie. Les frères Jacquot quant à eux se réjouir d'avoir sauvé un autre québécois des griffes du vulgaire...

Et d'avoir dorénavant les cuisses au frais!

vendredi 12 février 2010

Un joli conte mignonnet

Cendrillon lavait le plancher gras. À quatre pattes dans la poussière. Quand un écureuil carnivore surgit par la fenêtre et lui sauta sur la tête. Paniquée la demoiselle appela Grand-Papa Nain. Ce dernier occupé à se ronger les ongles de pieds lui dit, furibond:

-Et quand le moineau vicieux m'a attaqué m'avez-vous aidé? Non? Bien maintenant assumez votre infortune. Gueuse!

-Ayeee! Grand-Papa Nain, s'il vous plaît, il tire mes longs cheveux dorés!!!

-Pfffffff, j'ai pas pitié. Et quand Ti-Louis c'est fait arracher le doigt par Poney-Le-Mignon, vous étiez où? Trop occupée à vous contempler dans la fontaine...

-Pitié!!! Que voulez-vous en échange?

-Hum.... Une nuit avec le Prince!

L'écureuil carnivore s'attaqua à l'oreille de la pôvre (mais toujours aussi jolie) princesse.

-AAAAAAAAAAAAaaaaaaa, d'accord!

Grand-papa Nain s'approcha alors de la pauvresse. D'un coup il tira l'écureuil par le queue et le lança dans le foyer. Après un joli flamboiement, Cendrillon fut sauvée (une oreille en moins).

Le Prince qui éprouvait en secret une immense admiration pour Grand-Papa Nain fut très heureux de passer la nuit avec lui. Au grand bonheur de ses royaux parents, il quitta alors Cendrillon (qui n'était plus jolie du tout sans son oreille) et refit sa vie avec le vieux nain. Ils furent heureux, mais n'eurent pas d'enfant. Quant à Cendrillon, la pauvrette ne survécu pas à la vengeance de la famille de l'écureuil cramé.


Et voilà mon joli conte tout mignonnet! Autant écrire n'importe quoi ... Maudit que je fais pitié. Pôvre fillon. M'en va faire une brassée de rouge, m'en va faire exploser la laveuse, m'a mettre du ketchup dedans.

vendredi 5 février 2010

Confronter le réel quand mon esprit divaaarge

Hey toé, oui toé! Lève les yeux du sol et tu verras que la réalité est moins pire que tu l'imagines!

Bien plus belle aussi!

Regarde autour de toi. Les yeux ben grands! Handicapée sociale peut-être, personnalité évitante ouaip, handicapée de la tête ça se peut...

Mais pas du corps!!! Fait que bouge toé les coudes! Move-toé le bassin! Prends tes jambes à ton cou, pis cours plus vite que ton esprit qui divarge.

Desfois j'ai l'impression d'oublier comment on parle... Pas grave tu vas te fourcher la langue comme un serpent siffleux pis tu vas réapprendre, pis réapprendre encore s'il le faut.

Fais que lève le menton, pis regarde droit devant toi!

lundi 1 février 2010

Mon sang comme la sève

Ma chambre froide
Recroquevillée dans un coin
Mes idées refroidissent

Mon coeur, vieux tubercule
Germe sans terre

Le bois pourri
Le beton craquelé
Comment pourrais-je pousser vers toi?

Je voudrais prendre racine
Contourner le clou rouillé
Me prolonger
Mon sang comme la sève

Trouer la chair
Quand la vie naît à l'endroit où on s'y attendait le moins
Une fissure dans la roc jusqu'à la terre, me faufiler
Me répandre
Partout sous vos pieds

Et surgir
De grands arbres qui porteraient mon nom