mardi 26 janvier 2010

Inconsistance recherchée

Mon image ne doit pas être fixe. La fixité est un esclavage. Je revendique l'eau mouvante. Les couleurs qui changent constamment, consciemment. Comme les mares d'huile sur la chaussée brûlante. Miroitement bleuté. Inconsistance recherchée.

Humeur de louve
Je bascule du crépuscule
À la nuit murmurante

dimanche 24 janvier 2010

Scientifiquement vôtre

Rien de mieux pour le bon fonctionnement de mon cerveau qu'un dimanche scientifique. Ce midi: Les Années Lumières sur la radio de Radio Canada et ce soir l'émission Découverte, cette fois à la télévision de Radio Canada. Par contre cette après midi j'ai triché, petite entorse à ma journée de stimulation cérébrale, car j'ai écouté The Shining de Stanley Kubrick (pour la première fois). Haute voltige d'esthétique macabre. Ensuite j'ai cru entendre des voix et voir une ombre suspecte dans la cuisine, mais j'ai vite repris contact avec mon esprit rigoureusement objectif et je me suis ressaisie.

Revenons à l'émission Découverte... On y présentait les recherches de deux scientifiques québécois sur l'épigénétique. L'épigénétique c'est l'étude des liens qui existent entre l'environnement et la génétique. Qu'est ce qui détermine le destin de l'homme? Son code génétique ou l'environnement dans lequel il grandit? En fait ce serait un mélange des deux. Comme le révèle l'étude qui stipule que la maltraitance aurait un impact sur le cerveau des enfants qui la subissent. Plus qu'un impact cela pourrait tranformer leur génome. Intéressant!!! Ainsi des souriceaux élevés par une maman rate indifférente sécrèteraient plus de cortisol (hormone du stress) ce qui aurait pour effet de modifier leur code génétique et d'en faire des rats adultes plus vulnérable au stress. Heureusement ce phénomène serait réversible; ces mêmes souriceaux placés avec une mère aimante retrouvant leur potentialité première. Tout ça démontre, d'après moi, en plus des découvertes épigénétiques, l'immense importance de l'amour et des bons soins parentaux. L'importance de bien s'occuper de nos petits et de refuser que l'un d'entre eux soit négligé ou maltraité. Notre société toute entière en tirerait bénéfice.

Une pensée pour les journalistes en lock out du Journal de Montréal. Il est inquiétant de réaliser le pouvoir énorme des patrons (ici Québécor) et surtout du capital (le profit avant tout) au grand détriment de la qualité et de la diversité de l'information. Vivement la reprise des pourparlers.

samedi 23 janvier 2010

Buscando

Buscando la verdad. Quiero saber. En français, en anglais, en espagnol... En quelle langue dois-je l'écrire? Peu importe puisque je ne sais pas à qui je m'adresse.
Donde esta el tiempo? A cada dia se muerte. Quiero ver la luz una otra vez. Por favor. LA LUZ.

Que l'ombre se lève. Comme un voile. Que mon corps scintille. Fragmentation. POURF!

jeudi 21 janvier 2010

samedi 16 janvier 2010

Déconstruire la réalité

"Pour croire, nous ne possédons que nos sens et nos outils de perception du monde : vue, toucher, mémoire. S'ils nous mentent, nous ne pouvons nous fier à rien. Même si nous ne les croyons pas, nous restons incapables d'emprunter une autre route que celle qu'ils nous indiquent. Et nous devons la suivre jusqu'au bout."

J'ai tiré cette citation du roman American Gods de Neil Gaiman. J'aime bien trouver de telles phrases dans les romans: qui font echo, qui provoquent la réflexion. Quand même la fiction fait preuve de lucidité!

Justement cette citation me fait réfléchir sur notre perception de la réalité. Suffisante pour nous avoir permis de survivre génération après génération (en ce sens parfaite, donc), mais incomplète, lacunaire. Nous ne percevons qu'un infime pourcentage de ce qui EST vraiment. Peut-être est-ce mieux ainsi en fait...

Parce que notre cerveau déconstruit la réalité, pour ensuite la reconstruire et lui donner sens. Prenons la vision, par exemple. Certaines couches de neurones dans le lobe occipitale (région située à l'arrière du cortex et responsable de la vision) sont spécialisées dans la reconnaissance des lignes (horizontales, verticales, obliques). Donc les rétines de nos yeux envoient une "image" au lobe occipitale, qui lui, la déconstruit totalement (en ligne-couleur-orientation) pour ensuite la recontruire en une image "perçue" par notre conscience. Donc l'image perçue est complétement déconstruite par notre cerveau pour être ensuite reconstruite en image vue! C'est sans parler de notre perception des couleurs... Si l'oeil humain était sensible à toutes les longueurs d'ondes notre monde serait peut-être multicolore. Peut-être notre oeil exploserait aussi... En fait j'en sais rien: J'suis qu'une néophyte après tout, mais le cerveau m'intéresse... Je vous l'avais dit?

Aussi certains stimulis vont être captés par nos organes sensoriels, mais ne se rendront pas à notre champs de conscience. Souvent parce qu'ils ne sont pas utiles à l'organisme dans l'immédiat. Par exemple un son peut-être capté par notre cerveau (de la vibration du tympan au lobe temporal) sans que nous n'entendions jamais consciemment ce son. Extra non?

Je vulgarise et omet certainement une foule de détails, mais j'aime écrire sur la science. Ouaip! Et j'aime les passionnés de science. En fait ce qui m'allume le plus quand j'écoute un documentaire scientifique c'est la passion des chercheurs. C'est l'éclat dans leur yeux quand ils traitent d'un sujet... J'aimerais bien être gagnée par une telle passion.

"L'espace et le temps sont les modes par lesquels nous pensons et non les conditions dans lesquels nous vivons" Albert Einstein (1879-1955)

Malade!

Un surplus de mots

Mon sourire ne sera jamais aussi parfait que le votre
Grand sourire de bête
Dents dégoulinantes

Je subis l'apesanteur
Attachez-moi
au sol

Remplir l'espace
Le temps qui s'écoule doit être bombardé
La chambre vide inondée

Je dois écrire
même si
Les mots ne se suivent pas
Les phrases se culbutent
Pour libérer pour cerveau, le délester du surplus

Trop lourd. ALourdissant

Libérer, Classifier, Ordonner
Ma tête est dans un état

Faut clarifier
Libérer l'espace

mercredi 13 janvier 2010

Une pensée pour Haïti

Ce soir je regardais les nouvelles... Et tout d'un coup
J'ai réalisé
Notre chance
Ici la terre n'a pas tremblé
Ici je n'entends pas de cris, ni de pleurs
Et personne dans les rues
Tantôt, moi, j'ai entendu la voix de ma mère
Tantôt, moi, j'irai me coucher, tranquille

Haïti je pense à toi
Écroulée

Je te vois longer les murs et d'un coup ma perspective change. Je réalise l'éphémère.

Un pays qui se relevait doucement. L'espoir semblait poindre... Enfin. De la poussière lumineuse qui s'élevait des chemins de terre.

Et quand tout ira mieux, il ne faudra surtout pas oublier ce pays. Ne pas oublier qu'ils sont nous. Que nous sommes eux. Ne pas oublier que nous vivons dans la même maison: minuscule perle bleu tournoyant dans l'immense Univers. Notre maison. Pour le développement d'une identité commune. Nous humains.

Je suis une parmi d'autre, mais je pense à vous.

Souplesse

Trop de pression
Le poid de la norme (Amplifiée? Distordue? Imaginée?)
Le comportement à avoir
Qui Quoi Comment être

Calmos bananos

Faut que je prenne le temps de miauler
de m'étirer
Tout en souplesse
comme un chat

vendredi 8 janvier 2010

Xena, la guerrière pacifique

Trouvez-moi une passerelle pour un autre monde!
Un accélérateur de particules!
Une porte des étoiles!
Une DeLorean!
N'importe quoi!

Parfois je me sens un tantinet agressive... Dans ces temps-là j'aimerais être propulsée sur un champs de bataille. Pas dans une guerre réelle (passée ou présente). Non! Plutôt dans une guerre fantastique à la Tolkien. Une guerre imaginaire.

Je me vois mener l'assaut, galopant à toute allure sur ma monture de fourrure blanche. Et rugir! Lancer un cri puissant pour rallier les troupes. Mes troupes: Des loups blancs aux crocs acérés. Je me vois foncer sur l'ennemi ma lame tendue bien haut vers le ciel rougeoyant. Je vois leurs visages hideux d'Orcs. J'y lis la surprise et la peur. AAAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaah! Et d'un coup leur trancher la tête! Un carnage réjouissant.

Vous l'aurez deviné tout ça est de l'ordre du fantasme, de l'imaginaire. En réalité je considère la guerre comme injustifiée. Ceci doit être dur à croire après avoir lu mes précédents propos... Mais l'Imaginaire et la Réalité sont deux choses bien différentes. La guerre est toujours injustifiée, donc, car jamais il n'y aura d'incarnation parfaite du Mal (comme dans les contes par exemple). Si le Mal pur existait, les choses seraient beaucoup plus simples: nous n'aurions qu'à l'anéantir et le monde serait libéré. Mais les choses sont beaucoup plus complexes. Les Orcs n'existent pas. Sauron, les sorcières et les ogres non plus. En fait le Mal (la haine, l'égoisme...) est en chacun de nous... Heureusement le Bien aussi (l'amour, l'empathie, la générosité...) ! Toutes les guerres ont fait des victimes innoncentes. Toutes sans exception. Bien-sûr certaines nous ont protégés d'une horreur encore plus grande. Je pense ici à la Deuxième Guerre Mondiale. Mais pour elle combien d'autres ont été déclenchées au nom du pouvoir, de la religion, de l'argent??? Vivement le jour où l'homme réglera ses conflits par la parole et non plus par l'arme!Vivement l'Âge de la Sagesse! Celle du bien commun!

Tout de même guerroyer dans mon imaginaire m'a fait du bien... Étrange... Et si nous réeussissions à éliminer cette agressivité présente en chacun de nous??! Peut-être alors n'y aurait t-il plus de guerre! Mais qu'est-ce qui la provoque? Chez moi, guerrière pacifique, par exemple...Les taux d'hormones circulant dans mon sang? Une sous activation de mon lobe frontal? Un raté dans la transmission synaptique? Un neurotransmetteur en trop petite ou trop grande quantité? Des récepteurs bouchés? Est-ce au niveau moléculaire? Et si c'était au niveau atomique? Merde alors!

C'est peut-être parce que j'ai arrêté de fumer...
C'est peut-être parce que j'ai recommencé l'école...
C'est peut-être parce ce que je suis humaine...

Pensez-y et Si on découvrait une pilule contre l'agressivité?

mardi 5 janvier 2010

La brume m'aveugle

odeur saline odeur de larmes odeur de mer


Je suis celle qui reste sur le quai


La peur m'enchaîne
Plus froide que l'humidité de la cale
Plus visqueuse que les parois de la barque
Plus stupide que le pêcheur abruti par l'alcool
Plus dangeureuse que la mer déchaînée

Et je vois le bateau qui s'éloigne


Ô comme la mer me manque
le bruit des vagues idées
des odeurs brumeuses


Je veux être SIRÈNE
Viens me chercher Vent du large
et noie ma peur
dans le vaste bleu
J'irai me lover dans tes froides profondeurs
sous les glaciers
dans tes entrailles de corail
VIENS

dimanche 3 janvier 2010

Chaque minute

Elles sont comme l'eau
Elles fuient
Par tous les interstices

Étreindre les minutes

Les serrer si fort
Et courir les enfouir
Creux

Mais elles s'écouleront tout de même
Mouilleront la terre jusqu'au noyau

Inonderont la caverne des Sirènes Statufiées
Qui auront à nouveau
Le Temps
De vivre