mercredi 29 juillet 2009

lundi 27 juillet 2009

Je suis un ours

Je suis un ours blanc debout au sommet du glacier. L'air glacial pénètre dans mon énorme cage thoracique et, dans un souffle puissant, ressort aussitôt dans un nuage de vapeur. J'exalte le froid polaire. Je secoue ma toison blanche et fait danser les flocons poussièreux autour de mon poitrail monstrueux.
Serait-il plus facile d'être un animal? Pour arrêter de trop penser... Mon esprit cesserait alors de s'éparpiller dans tous les sens et serait entièrement dévoué à la survie... L'esprit humain a aujourd'hui plus d'espace (trop?) pour envisager, tergiverser, changer d'idée, divaguer n'étant plus omnubilé uniquement par sa survie. Il ne se contente plus de survivre il veut plus (mais quoi au juste?). L'animal, lui, n'a qu'à suivre son instinct, son choix n'est jamais discutable. Le pragmatisme pur. Le chanceux... Réside-t-il dans l'esprit humain des résidus de ce que nous avons été? Des fibres de nos ancêtres primitifs? Serait-il possible de s'y reconnecter? Si au moins je pouvais interchanger les fils dans ma tête pour me brancher : instinct animal. Serais-je plus heureuse? Au moins j'arrêterais d'être tiraillée. Au risque d'y perdre mon libre arbitre?
Je suis un léopard. Ma peau tâcheté miroite. Les reflets de la lune pleine et ronde rebondissent sur ma parure féline. Je me faufile dans la jungle humide, me tortille entre les troncs mousseux. Je guette ma proie, hume ses délicieux arômes. Sa peau chaude et son coeur battant. J'attends, tapie dans l'ombre, guettant le moindre bruissement... Puis gracieusement je bondis et fond sur elle.

dimanche 19 juillet 2009

C'est quoi ton problème?

Oulala Barb ce que t'es romantique... Ce que t'es comico-tragique.... J'sais pas ce qu'il y a dans ton brain... De la mousse au citron? De la bouse de vache? À moins que ce ne soit du caca d'oie... En tout cas j'admire ta poésie profonde et toujours tellement poignante... Ça trou le cul de te lire... J'mens pas; je fais que ça te lire et ça me pogne aux tripes. Ça me fou le cafard. Ça m'enjolive la façade... Ça me fait rigoler... Ça me fou en pétarade. Ça me décrasse le moteur. Ça fait passer le motton... Ça me fait rougiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir c'est pas possible. Hey Barb c'est quoi ton problème? Pourquoi t'es pas capable d'écrire à tous les jours??? C'est quoi? T'es manchotte? On t'as coupé la main? On t'as fait manger trop de carameeeeeeeeeeel? T'as fait une indigestion et t'as vomi partout? Nom de dieu Barb, c'est quoi ta putain d'excuse? Pourtant, fille, t'as du talent à mort (merde à crever, à trépasser, à bouffer de la racine). La vérité: T'es une sacré mauviette de première! Et en plus t'as un méchant problème parce que t'écris n'importe quoi et que tu te parles toute seule. Point barre. Point à la ligne. Rien à rajouter mauviette? Non ça va, je vais passer l'éponge. Pour cette fois-ci. C'est ça va faire du ménage banane....

jeudi 16 juillet 2009

Fusion

Et à chaque pas mon coeur se gonfle. Prêt à exploser.

Te voir me fait trésaillir. Des vibrations qui se répercutent sur les parois de mon corps et qui se répandent autour... Partout... À l'infini... Le sol secoué se fendille, éclate, redevient pierre en fusion et, dans une vague immense, rejoint l'océan.

Mais voilà que tu t'approches et c'est comme si dans un tourbillon de poussière dorée j'avais quitté terre... Ta présence m'apaise, rafraîchis ma peau brûlante... Je n'ai plus de mémoire. Je ne sais même plus qui je suis. J'ai fondu en toi. Notre étreinte s'est soudée. Et, devenus statue, nous avons coulé dans l'océan en fusion.

mardi 14 juillet 2009

Nous sommes tellement nombreux


Nous sommes tellement nombreux.
Des visages allignés à l'infini. Et vos traits s'effacent peu à peu parce que je n'ai pas pu les graver dans ma mémoire qui défaille... Je ne saurais vous contenir tous en moi.

Et je pense à tous ces gens.
Ceux que je ne connaîtrai jamais.
Des vies parallèles à la mienne. Qui se tiennent côte à côte sans jamais se toucher.

Donne moi la main. Ô je t'en prie dévie de ta route. Je veux que ton existence touche la mienne. Déchire le barbelé, creuse la terre, grimpe le mur: Dévie de ta route.

Pourquoi existes-tu si loin de moi?

vendredi 10 juillet 2009

Les filles de la nuit

J'étais au coin de Saint-Catherine et Pie-IX, en face du bar l'Imprévu. J'attendais le bus de 21h11 : Vingt minutes à attendre... Habituellement je marche, mais ce soir j'avais les bras chargés. Dans ce secteur de mon quartier une fille qui attend au coin d'une rue, à cette heure, attire les regards. J'étais bien contente d'avoir un paquet avec moi et espérais fortement que le message était clair : Je n'étais pas à vendre. J'avais déjà préparé un laïus, au cas où je me ferais accoster... Je me voyais déjà dévisager l'homme en lui disant qu'il faudrait un jour qu'il comprenne que les femmes ne sont pas toutes des prostituées. Par chance aucune automobile n'a ralenti, aucun homme n'a abaissé sa fenêtre... Il n'y a qu'une fille qui s'est approchée. À peu près de mon âge, peut-être plus jeune... Les cheveux blonds frisés attachés derrière la nuque. Elle voulait 50 sous. Pour appeler m'a t-elle dit pendant que je cherchais dans mon sac. Merci, merci beaucoup, madame. Elle est ressorti du bar quelques instants plus tard. Elle a tournoyé autour de moi, puis est revenue à la charge. Son visage luisait d'excitation. 2 dollars pour la cagnotte. Pour la cagnotte? Oui m'a-t-elle répondu en souriant, il me faut juste deux dollars... Je suis sûre que c'est le moment... Tu joues aux machines lui demandais-je? Si je gagne je vous promet de partager... Elle parlait de plus en plus vite comme si elle était pressée. D'accord deux dollars, mais après je ne te donne plus rien, ok? Merci, merci beaucoup. Et je lui ai donné 2 dollars... L'autobus est finalemant arrivée et c'est avec soulagement que j'y suis montée... Surtout parce que je n'avais pas envie que la fille revienne... En vrai je craignais de lui en redonner...
MAIS BON DIEU que fait une fille de son âge dans un bar glauque schotchée devant une machine de video poker? Accrochée de toutes ses forces au mince espoir que dans un claquement de doigts tous ses problèmes s'évaporeraient ... Et de perdre.... Et de continuer malgré tout... Mais pourquoi? Pourquoi? Mais qu'est-ce donc qui t'a menée là??? T'as t'on blessée? Maltraitée? Malaimée? Oh bonté, je suis si chançeuse de n'avoir développée aucune addiction... Quitte à devoir affronter le réel à froid... Ne pas chercher l'évasion ailleurs (dans un monde souvent pire que la réalité). Plus élémentaire encore je me suis sentie heureuse d'avoir un endroit où aller, d'avoir un toit sur ma tête, de la nourriture dans mon frigidaire et surtout, surtout: des gens qui m'aiment... Je regardais alors par la fenêtre de l'autobus et... J'en ai vue une autre... Une autre fille de la nuit. Et ça m'a serré le coeur, encore plus fort, comme dans un étau. Parce qu'elle était jeune aussi. Trop jeune. Et qu'elle, elle était à vendre. Clairement. D'un pas chancelant, elle a traversé le quadrilatère en diagonale."Pauvre fille" a dit la chauffeuse d'autobus. Je revois encore ses cheveux blonds décoiffés. Une camisole rose, une jupe en jeans et des sandales... Toute nue pour affonter la nuit... si vulnérable. Qui te fera mal ce soir? Ô petite j'aurai tellement aimé pouvoir te protéger, t'amener au chaud, te dire qu'un autre monde est possible, qu'un autre monde existe... mais je ne l'ai pas fait: J'ai continué ma route en détournant le regard. De retour à la maison j'ai écouté Maria full of grace. Film tout indiqué: C'est l'histoire d'une adolescente qui transporte de la drogue dans son estomac de la Colombie aux États-Unis: Pour un avenir meilleur... Ô mujer, ô femmes, ô filles de la nuit, dites-moi, qui vous protégera?

lundi 6 juillet 2009

The Dark Side of the Moon

Pour l'amour du Saint Ciel, Barb, t'es dark en maudine...
Pour ma défense, je dirais que je vis les choses très... Intensément... Autant quand ça va bien que... quand ça va mal... Disons que le hamster court pas mal vite dans ma tête... Ya risque de surchauffe... de court-circuit... même d'explosion chimérique, mais ça je vous avais prévenus hein... C'est pour ça d'ailleurs que je ne prends pas de drogues... J'ai la chance-ou la malchance- d'être toujours high... HéhéhéhéHohohohoHahahaha.... (mais voyons...n'ayez pas peur mes amis...revenez). C'est pour ça aussi que le fonctionnement du cerveau m'intrigue autant... N'entendez-vous pas le crépitement? On pourrait faire cuire un oeuf sur ma tête (comme dans le film avec Charlie Sheen... Les pilotes en l'air? C'était le 1 ou le 2?). Les grill cheese ça serait pas mal non plus... Au moins l'été ça me coûte pas cher de barbecuuuuuuuuuuue!

Mais maintenant, plus rien est à craindre mes chers amis car je suis sauvée! J'ai regardé Star Wars tantôt et Obi-Wan m'a convaincue de m'éloigner du côté obscur de la force. De toute façon j'ai toujours trouvé l'Empereur moyennement sexy... Han Solo, même s'il n'est pas Jedi et n'a pas de sabre laser, est vraiment, vraiment plus WouAou.... Chewie est pas piqué des vers non plus.... (surtout à cause des poils... Ne vous ai-je jamais parlé de ma passion toute aussi poilue pour l'agent secret Austin Power...? Ok , bon d'accord ça sera pour une prochaine fois...). The princess Leia is back!

samedi 4 juillet 2009

Il pleut sur Montréal

PENDANT QUE JE DORS
J'espérais que la réponse me vienne en rêve. Un éclair qui m'aurait réveillée d'un coup. Me foudroyant par son évidence, sa simplicité... mais rien n'est arrivé. Ce matin ma tête était vide... et les phrases mensongères se sont remises à tourner en boucle: Je ne trouverai jamais la solution. J'ai oublié le chemin... Pourtant ce monde existe. Je le sais car j'y suis déjà allée, mais pas longtemps (je n'y reste jamais longtemps). J'ai aperçu sa lumière, son éclat... Je soupçonne tellement de belles choses; Des paysages magnifiques, des gens aux sourires éclatants... mais je ne sais pas... Je ne sais plus comment y aller.

Que mes yeux s'ouvrent grands: pour capter la lumière, qu'ils s'écarquillent jusqu'à ce que les ondes chaudes m'inondent... Faites que je m'ouvre aux possibilités. Je veux croire en l'amour. Je veux croire en la beauté du monde. Ravageante, exquise, douce beauté. OUVREZ-MOI le coeur, POMPEZ-Y le sang ET REMPLISSEZ-LE de nectar joyeux.

Je connais mon pouvoir: Je sais que je dois AGIR. Rien ne se produira si je reste enfermée chez moi. Si je reste Enfermée dans ma Tête.



BRÛLURE
Sur ma cuisse une tâche.... Une tâche boursouflante et qui suinte. L'autre nuit j'y ai renversé de l'eau bouillante. Du thé à la menthe. Un accident. On distingue même la trace rouge des doigts; J'ai dû laisser mes empreintes en voulant éloigner le tissu brûlant de ma peau. C'est rougeoyant, c'est bleuté, c'est verdâtre. La peau est épaisse et les cloques d'eau ne cessent de se fendre, mais je n'ai plus mal. Ce qui me rend triste c'est de n'avoir personne à qui montrer cette meurtrissure, cette plaie suintante. Ce n'est pas que je veuille qu'on s'apitoie sur mon sort: "AÏE ça dû te faire mal, pauvre toi!". Non, un peu d'empathie suffirait... Comme si de partager cette douleur l'aurait rendue plus supportable (plus réelle aussi). La douleur morale s'apparente beaucoup à la douleur physique... Le partage, l'Autre la rend plus supportable. Beaucoup plus supportable.



À qui n'a pas l'amour la lumière est offense (Charles Le Quintrec)
Il pleut sur Montréal. C'est comme si... comme si le ciel m'avait fait un cadeau. Pour que je sois moins triste. Il a décidé de pleurer avec moi. Il pleut sur Montréal... est ce ma faute? Parfois il me vient de drôles d'idées... et pendant un instant je me crois le centre du monde. Comme si toute cette pluie était réellement à cause de moi... Comme si le soleil, par délicatesse, se cachait pour ne pas attiser mon désarroi . Ces drôles d'idées deviendront-elles de folles certitudes?

Que mes yeux s'ouvrent...

jeudi 2 juillet 2009

Comme dans le futur!

Je surfais sur Internet en écoutant de la musique techno... Et là je me suis sentie COMME DANS LE FUTUR. J'veux dire... comme si je vivais MAINTENANT le futur anticipé par tous les auteurs de science fiction... Sentiment Weirdo me direz-vous... Ouais, mais ça m'arrive fréquemment: genre de flash bizarroïde que je partage avec vous en ce jeudi pm de l'année 2009. My good Lord déjà 2009!!! Quand j'étais petite je m'amusais à calculer l'âge que j'aurais en franchissant le cap de l'an 2000... Ça me paraissait tellement loin, genre de futur hyper far away où le ciel rougeoyant serait parsemé de voitures volantes (euh j'en mets peut-être un peu là...). Mais bon on se rend pas compte à quel point plus on va plus le tempo s'accélère... Ya pas si longtemps on envoyait nos lettres par la poste... et on écoutait la musique sur des vinyles... Et maintenant... on peut faire des vidéos, prendre des photos, envoyer des messages, écouter de la musique: Et tout ça: Sur un appareil miniature qui tient au creux de notre main! Magique! (pour quelques-uns d'entre nous du moins... Pour les autres c'est... la NORMALITÉ). Toutes ces bases de données à la mémoire immense qui permettent l'archivage de nos connaissances. Et Internet qui nous permet d'y avoir accès librement et d'être tous connectés les uns aux autres... Et c'est à cause justement de cette accessibilité (et de tous plein de facteurs, notamment l'usage d'une langue spécifique qui amoindrit les barrières linguistiques) que l'acquisition de nouvelles connaissances va se faire de plus en plus vite: Parce que tous nos cerveaux sont dorénavant connectés les uns aux autres. Houaaaa j'me fais peur à moi-même là... J'imagine déjà tout le filage... Comme des insectes... Et la réalité virtuelle qui nous permet de VIVRE (au moins mentalement) dans un autre monde... Et les progrès de la médecine qui nous maintiennent en vie de plus en plus longtemps... Bientôt nous serons tous des elfes immortels... Mouaaaah...

Dans l'histoire de l'humanité chaque nouvelle génération naît avec un peu plus de connaissances que celle qui l'a précédée... Je vous dis; plus ça va plus le tempo va s'accélérer... Vérais-je les voitures volantes de mon vivant??? Réagissez chers contemporains! J'men vais mettre mes oreilles de Spock là...

Les expatriées

Je suis revenue... et ils sont partis. Ma famille est au loin... et je ressens cette absence. Fortement. Jusqu'au fond de mes tripes. Dans tous les nerfs, fibres et vaisseaux de mon être. Comme si autour de moi il y avait le vide. En suspension dans un univers inconnu. Un satellite à la dérive. Un déchet de l'espace à haut risque de collision... mais ils reviendront. ILS REVIENDRONT et moi J'IRAI. J'irai à leur rencontre. Je ne serai pas toujours seule.

Et je pense à tous ceux qui quittent leur terre natale. À tous ces expatriés. À ceux qui laissent les leurs derrière eux. Se retrouvant seuls dans un pays d'étrangers. Isolés de par leur langue, de par leur façon de penser. Nageant dans une mer de monde et personne avec qui partager leurs joies, leurs inquiétudes... mais cela ne serait durer.

Me comparer. Remettre les choses en perspective. Les miens ne sont pas si loin... et bientôt nous nous reverrons. Même si vous n'êtes pas là je sais que je ne suis pas seule car je vous aime. Le nouveau pays peut devenir terre d'accueil et les étrangers des compatriotes, des amis, de la famille... Nous ne sommes pas seuls.